Photo Story
19.20.06
A Chilcotin 'Hogyssey'
The ultimate Canadian mountain bike adventure

4 gars, 4 vélos, 9 jours, 225 km : L’aventure Canadienne ultime de vélo de montagne

Chapitre un : Ciao-bye civilisation

L’hydravion nous a déposé à Tyax, à 200 km au nord-est du lac Tatlayoko; ne resterait qu’à faire le chemin inverse. L’avion était chargée et le pilote bien au fait de notre plan de match. C’était clair par son expression qu’il trouvait notre projet ambitieux…

Difficile de décrire la sensation de se retrouver loin du monde, en plein milieu de nulle part.


Chapitre deux : Le ranch Bracewell

Le premier mile d’ascension m’a vite rappelé que peu importe mon niveau d’entraînement, les montées seraient toujours difficiles… Et j’aurais à le faire encore et encore au cours des 9 prochains jours. Mais d’abord, le ranch où habite toujours Gerry Bracewell, 96 ans, première femme accréditée guide de chasse en Colombie-Britannique. Ce qui est pour nous l’aventure d’une vie est pour elle un mode de vie. Et que dire de ses histoires et son humour! Une rencontre unique, un peu comme un rite de passage, définitivement un privilège de recevoir conseils et bons souhaits de cette légende vivante. Avant la grande exploration, elle nous a guidés vers notre première destination – le camp en bois rond construit par son propre fils.

Chapitre trois : La vallée Nemaiah

Cap sur le lac Taseko via le Mont Tatlow, ou « Tsy’ los », et la Vallée Nemaiah. Les trails assez douces nous ont laissés le loisir de bien profiter du moment et des paysages spectaculaires. Pas étonnant que le peuple des Premières Nations Xeni Gwet’in occupe ce territoire depuis des milliers d’années. La vallée est surplombée par des montagnes imposantes aux parois escarpées. Le mont Tsy’ los semble en être le gardien, s’élevant comme une tour d’observation veillant sur son royaume.

Ces espaces inconnus observés depuis l’espace – merci à Google Earth – devenaient réalité, tout comme cette impression omniprésente que seules nos limites personnelles pouvaient nous arrêter. Pas de courriel, de téléphone, d’alarme ou d’agenda…

Chapitre quatre : Le raft

Nous avions passé la nuit près du lac, fatigués mais motivés à l’idée de traverser la rivière. Nous avions décidé que c’était « le Jour de repos Taseko ». Seule mission de la journée : construire un raft, traverser la rivière, puis trouver notre réserve cachée de nourriture et de bières.

Arrivés à bon port, profiter de la plage et de la seule journée ensoleillée du voyage était tout simplement surréel.

Chapitre cinq: L’excursion Chilcotins

Nous avons passé la journée suivante à rouler 30 secondes, parfois moins, puis tirer, soulever, traîner ou transporter nos vélos par-dessus les arbres déracinés. Six heures plus tard, après avoir franchi un nombre impressionnant d’obstacles, nous avons pris une pause, vaincus, à moitié-chemin de notre objectif. Sans les vents alpins, les mouches noires, taons à cheval, brûlots, maringouins et tous leurs cousins ne cessaient de nous tourner autour.

Les quelques jours restants se sont déroulés de la même façon, à grimper des montagnes pour mieux les dévaler, à traverser des glaciers, des crêtes et des ruisseaux. Les paysages n’ont jamais déçu, bien au contraire, ils semblaient même s’embellir.

Quel périple! L’équipe a performé, nos équipements ont tenu le coup et nous avons réussi. Kenny avait raison. C’était exactement ça, le hog!