VÉLO
18.25.07
HATCHET
Revue de presse par VéloMag



Sur la route, dans la gravelle, sur les sentiers

Sur route, le confort princier est la première chose qu’on remarque. Les immenses pneus y sont sûrement pour beaucoup, et il est délicat de discerner jusqu’à quel point l’ensemble cadre-roues y participe. Malgré que ces gros pneus tendent à gommer les réactions du cadre, on sent quand même que celui-ci ne manque pas de rigidité, au contraire. Tout laisse penser que monté avec des pneumatiques étroits (les jantes autorisent du 28 mm), ce vélo plaira aux rouleurs capables de développer énormément de puissance. La semelle lisse des pneus procure un excellent rendement sur l’asphalte, et quand ils sont gonflés à une pression élevée, on retrouve presque les sensations d’un véritable vélo de route.

Grâce au poids de ce type de vélo (8,6 kg pesé sans pédales, en taille M), les accélérations sont vives à condition d’y mettre la puissance – encore un indice que le cadre ne se déforme pas facilement. Et comme promis par Devinci, la petite potence de 9 cm a un effet marqué sur la nervosité de la direction: le vélo répond au doigt et à l’œil.

C’est sur le mou que le Hatchet sort du lot. Son poids plume n’est pas spectaculaire pour un vélo de route, mais il le devient si on le considère comme un vélo de sentier. Qui a l’habitude de rouler en vélo de montagne ou cyclocross alu aura l’impression sur le Hatchet d’être assis sur un nuage

La pression des pneus joue aussi un rôle primordial, et c’est par essais et erreurs qu’on l’optimisera: si elle est trop élevée, on y perd en stabilité et en traction sur les chemins non asphaltés; dans le cas où elle est trop basse, le rendement sur la route diminue, sans compter un effet de rebond quand le coup de pédale n’est pas parfait. Une pression passablement basse à l’avant et plutôt haute à l’arrière m’a semblé le meilleur compromis lors de sorties mixtes (route et sentiers).

Dans tous les cas de figure, la direction est toujours fort nerveuse. On restera donc vigilant sur les sentiers, car les moindres roches, trous et autres aspérités se font sentir dans le guidon, et à bonne vitesse, il vaut mieux tenir ce dernier bien serré. Le coursier pur et dur appréciera, alors que le cycliste ordinaire pourra installer une potence légèrement plus longue afin de gagner en stabilité.

En matière de fonctionnement des composantes, on a ici un sansfaute. Rien à ajouter sur la transmission Ultegra Di2, même recouverte d’une bonne couche de boue bien grasse! Le freinage à disque (hydraulique) a été impeccable en tout temps. Les roues Mavic Ksyrium Elite Allroad, légères, solides, nerveuses, sont la cerise sur le gâteau – une trop rare fois où les roues sont à la hauteur du reste du vélo

Le Hatchet Carbon Ultegra Di2 de Devinci est vraiment un vélo aux aptitudes des plus variées. On lui reconnaîtra les mêmes avantages qu’un cyclocross classique, doublés de performances nettement bonifiées sur route, et encore davantage en sentiers. On profitera au maximum de sa polyvalence si on met à sa disposition un assortiment de pneus parmi lesquels on choisira ceux aux semelles et sec



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Crédit: VéloMag | Luc Belley