Fierté bien gardée

Qu’ont en commun Montréal, Chicago, Londres, Melbourne, Rio de Janeiro et Honolulu? Toutes ces villes ont des vélos en libre-service fabriqués au Saguenay, ici même à l’usine de Cycles Devinci. À ce jour, plus de 65 000 vélos ont été livrés dans 30 villes réparties sur 4 continents. 

Changer le monde une ville à la fois. Voilà l’inspirante vision de PBSC Solutions Urbaines, l’entreprise qui chapeaute avec brio le déploiement de ce système de vélopartage partout à travers le monde. L’aventure a débuté en 2007, alors que la ville de Montréal lançait un appel d’offres visant la conception, le développement et l’exploitation d’un système de vélo en libre-service, une formule alors absente en Amérique du Nord.

Pour une entreprise qui carbure à la passion comme Devinci, le défi à relever était extrêmement stimulant. En partenariat avec le Designer industriel Michel Dallaire, nous avons mis notre équipe R&D à profit pour concevoir un vélo robuste, sécuritaire et performant, qui saurait convenir à 90% de la population. De plus, sachant que la maintenance est un facteur décisif pour une ville, le choix des matériaux et des composantes devait être des plus minutieux. En 2007, Devinci cumulait déjà vingt ans de métier et possédait tout le savoir-faire et l’équipement requis pour livrer les quarante prototypes dans les délais prescrits. Un vélo spécialement instrumenté pour l’environnement urbain a permis de collecter les forces en jeu, une reproduction de ce qui avait déjà été fait par la R&D de Devinci pour les vélos de montagne. S’en est suivi la conception, la fabrication, les essais, les tests, puis encore d’autres tests… Autant d’efforts largement récompensés depuis, d’abord en remportant l’appel d’offre à Montréal, puis en s’implantant dans d’autres villes au-delà de nos frontières. 

Des 65 000 vélos en circulation, il n’y a eu aucun retour. Pour le Président de Cycles Devinci Félix Gauthier, c’était fondamental :

« La ville de Londres exigeait que nos vélos aient une durée de vie d’au moins sept ans. Nous n’avions aucune inquiétude puisque nos validations vont toujours au-delà de ce qui est demandé. Dans ce cas particulier, après une simulation d’usure de quatorze ans, c’est le banc de test qui a lâché! »